Vice-présidences de commission, incohérence dans la majorité

L’article L. 2122-18 du Code Général des Collectivité Territoriales permet au maire de déléguer par arrêté, sous sa surveillance et sa responsabilité, une partie de ses fonctions aux adjoints et à des membres du conseil municipal. A L’Arbresle, il peut s’entourer d’un maximum de 8 adjoints, pour gérer une ou plusieurs thématique(s).

A chaque délégation correspond une commission, un groupe d’élu.e.s qui se réunit sur convocation pour réfléchir et débattre sur des sujets concernant la délégation, et faire des propositions pour délibération par le Conseil Municipal. Assez logiquement, c’est l’adjoint.e chargé.e de la délégation qui est vice-président.e de la commission, le maire étant président d’office.

Comme nous l’avons déjà expliqué ici, le maire actuel a retiré leurs délégations à Anne Thiery (culture, patrimoine, événementiel et communication) comme à Fabrice Muscedere (Bâtiments). Vous comprendrez donc notre étonnement lorsque le Maire a suggéré qu’ils gardent la vice-présidence de ‘leur’ commission !

Nous lui avons indiqué notre incompréhension par courriel, il est resté campé sur ses positions. Nous avons donc abordé le sujet en Conseil Municipal. L’échange s’apparentant à un dialogue de sourds, du moins, avec un sourd, le maire, nous reprenons ici les points que nous avons mis avant.

• en retirant le poste d’adjoint à Anne et à Fabrice, le maire avait argumenté la nécessité d’assurer ‘la bonne marche nécessaire de l’administration publique’ selon les termes de la délibération.
• en voulant les maintenir à la vice-présidence de leurs commissions, on aurait donc des commissions présidées par une personne qui a été désavouée, et dans lesquelles les nouveaux adjoints n’ont pas de responsabilités ? 
• C’est incohérent, incompréhensible et inconfortable pour les uns comme pour les autres, sans parler des services. Qui est leur interlocuteur ? Pour nous, c’est cela le risque pour “la bonne marche nécessaire de l’administration publique”.

Nous avons donc refusé ces vice-présidences. Les commissions devront, logiquement, les revoter. Reste à voir si le maire va donner l’ordre à sa majorité de voter pour Anne et Fabrice pour rester cohérent avec sa volonté !? c’est-à-dire incohérent avec tout bon sens ! Suite du feuilleton à la prochaine vague de commissions.

Nous nous interrogeons néanmoins sur la raison derrière cette proposition invraisemblable. N’oublions pas que dans les deux cas, les nouveaux adjoints n’ont jamais fait partie de la commission en question ! Peut-être que le maire comptait sur Anne et Fabrice pour compenser l’inexpérience des nouveaux ?